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Papiers
2 décembre 2007

L'élue

Son corps délicieusement galbé occupe mes pensées depuis maintenant plusieurs mois. Je me rappelle la première fois où nous nous sommes vus. J'étais incapable de détourner mes yeux gris du bleu magnétique dont elle s'était parée. Sur un concours de circonstances, nos regards se sont croisés : j'ai tourné la tête - pour une raison que j'ignore toujours - et elle se tenait là, pâle et légère, attendant quelque chose appuyée sur la rampe d'un vieil escalier, un soir d'été indien qui tirait méchamment vers l'hiver. C'est ainsi qu'elle m'est apparue, à travers le reflet lumineux d'une vitre. Ce genre de truc n'arrive que dans les films et je ne l'aurais jamais abordée si j'avais été dans mon état normal ce soir là. Nos regards auraient fini par se séparer, après quelques secondes d'éternité. Un destin différent l'aurait finalement emmenée et jamais nous ne nous serions revus. J'aurais peut-être sorti les poings de mes poches pour allumer une cigarette, tiré quelques bouffées en songeant à Clint Eastwood afin de retrouver la contenance du solitaire ténébreux, puis la belle aurait rejoint le contingent des Passantes chantées par Georges Brassens. Mais après beaucoup de relations platoniques et beaucoup moins de passions éphémères, mes espoirs étaient autres.

Du premier rendez-vous, la belle n'aura pas conservé un souvenir impérissable. Quelques minutes partagées dans la lumière feutrée d'un salon privé, un léger jeu de séduction... Si ces préliminaires étaient déjà chargés d'espoir, il était impensable qu'elle se satisfasse de ces maigres secondes de frisson. Quelques jours plus tard mon téléphone sonnait pourtant : la proposition d'un second rendez-vous. Mon cœur se mit à battre la campagne.

Un manche délicat en érable, un corps taillé dans l'aulne, l'ensemble laqué d'un vernis reflétant un bleu frissonnant. Les mensurations laissent songeur : 99 cm de longueur, 42 mm au sillet, 658 mmau diapason, trois micros Fender Custom ‘69 Single-Coil Strat, avec plots étagés restituant à merveille le son stratocastérien, tant dans les graves que dans les aigues, un sélecteur à cinq positions et un vibrato Vintage pour davantage de plaisir. Cette petite merveille méxicaine n'a rien à envier aux américaines. Et tout ça pour jouer Come as you are de Nirvana. Si c'est pas donner de la confiture à un cochon...

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Commentaires
M
Merci, j'ajoute ce lien au corps du texte
L
http://video.google.fr/videoplay?docid=-98576034527002
M
MERCIIII :D<br /> <br /> <br /> c'est toi que j'adoooooooooore
P
J'ADDDDOOOORRRRREEEE !!!!
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