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Papiers
29 octobre 2007

Les cornichons dans les hamburgers

Quelle merveilleuse invention que le hamburger ! Une tranche de viande reconstituée entre deux tranches de pains, des crudités, de la sauce. Voilà sans doute la nourriture la plus sophistiquée que l’homme ait créée. Si c’est aux Américains que le hamburger doit une grande partie de sa notoriété, il n’en reste pas moins un authentique produit des appétits gargantuesques de nos amis d’outre-Rhin. En effet, alors que les habitants de Frankfort avaient déjà imaginé les nombreux plaisirs qu’une saucisse nappée de moutarde peut procurer à l’homme (le frankfurter, devenu aujourd’hui hot-dog), que les Berlinois, pour satisfaire leur passion de la pâtisserie et combattre le froid pinçant de leur contrée, avaient déjà inventé le berliner (espèce de beignet très léger fourré de confiture), les habitants de Hambourg inventèrent le hamburger. Au départ avec pour base des tranches de porc rôti, puis de la viande hachée. Il est probable que la recette fut importée aux Etats-Unis par les marins allemands au 19e siècle. Et depuis, derrière ce terme de hamburger se cachent une variété toujours grandissante de sandwich, consommés en toutes occasions et par tous types de personnes : du cadre dynamique en costard qui a 20 minutes pour bouffer à la mamie venue faire plaisir à ses petits enfants en passant par les bandes de djeun’s avec ou sans casquettes…

Emulsifiant, E 472e (esters monoacétyltartriques et diacéthyltartriques des mono et diglycérides d'acides gras), E 471 (mono- et diglycérides d'acides gras), E 481 (stéaroyl-2-lactylate de sodium), acide ascorbique E 300, E 516 (sulfate de calcium gypse = plâtre de Paris), E 262, E 210, E 327 (Lactate de calcium). Voilà tous mes préférés ! Toutes ces molécules au nom de code sympathique ont contribué à associer le hamburger à la malbouffe. Image forgée par ses détracteurs et globalement, ils n’ont pas tord. De Supersize me à Fast Food Nation, le propos diffère mais l’idée de fond reste la même : le hamburger c’est de la merde. Et pourtant hier soir en revenant de la gare, j’ai cédé à la facilité d’un menu best of, par flemme de préparer la vinaigrette qui aurait peut-être permis de sauver la laitue qui flétrit depuis dans le bac à légumes. Après avoir avalé mon menu, j’ai eu cette sensation désagréable de transpirer la graisse des frites par tous les pores de ma peau. J’avais l’impression que des morceaux de hamburger s’étaient greffés dans mes joues. Le métabolisme n’était pas encore commencé que déjà, je m’imaginais opérer une métamorphose en bibendum, pour avoir ingéré deux malheureux sandwichs.

Et malgré tout, une fois par mois, ça demeure un plaisir : Mc Deluxe + BigMac, cette association qui a donné ses lettres de noblesse au fast food (en l’absence totale de Burger King sur le territoire français). Ne venez pas me parler de Quick, ces charlots du hamburger qui ont osé retirer de leurs préparations les gigantesques rondelles de cornichons génétiquement modifiés. C’est comme si un restaurateur rennais décidait de retirer la saucisse de sa galette saucisse ! C'est un peu comme si le mécène de Wolfgang Amadeus Mozart lui avait demandé de supprimer le Lacrimosa de son Requiem sous prétexte qu'il n'aime pas les choeurs féminin. C'est comme Kiss sans maquillage, Europe sans The Final Countdown, Astérix sans Obélix. D’abord parce que j’apprécie cette touche d’aigreur qu’insufflent ces rondelles subrepticement intercalées entre viande et salade. Et puis surtout, avec ces cornichons on gagnait à observer les gens manger. Grâce à eux, il existe presque une sociologie du fast food, tant le cornichon en rondelles semble générer une variété de comportements assez étranges chez le consommateur.

Il y a ceux qui détestent ça. Ils en ont même presque peur. Le cornichon, c’est la verrue immonde sur un pied délicat, la cerise confite dégueulasse au dessus du baba au rhum, le riz soufflé dans le chocolat au lait. Ils hurlent à l’horreur à la vue d’un bout de rondelle de cornichons et préfèrent donc le Quick. Il y a ceux qui détestent ça mais qui, pour une raison qui m'échappe, commande quand même un Royal Cheese, le démolisse alors avec leurs grosses papattes, y plonge leurs doigts plein de ketchup (ceux qui ont astiqué les barres bien grasses du RER), tout ça pour extraire toute végétation suspecte du dit sandwich avant de le reconstruire. Le Royal Cheese ne ressemble plus à rien. Enfin, il y a enfin ceux qui disent "les cornichons dans les hamburger, j'trouve ça cool", cette dernière école se réclamant davantage d'une influence « mc doienne ». Comme toute oeuvre d'art, cette symphonie gustative qu'est le Big Mac n'est ce qu'elle est que parce que chacune de ses parties concordent à l'élaboration d'un tout. Et ce tout doit beaucoup aux cornichons.

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Commentaires
L
Mais où est le CORNICHON dans ta recette ??????????<br /> <br /> Petit conseil si tu fais caraméliser les oignons avant, ton hamburger peut te conduire où aucun autre hamburger ne t'aura mené....
M
Recette de cheeseburgers maisons:<br /> <br /> - Préchauffez le four thermostat 6. Faire chauffer du beurre dans une poêle, ajouter les steacks et laissez cuire 6 minutes environ en les retournant régulièrement. Salez et poivrez.<br /> <br /> - Pendant ce temps, coupez les pains en deux et badigeonnez le chapeau de moutarde à l'ancienne et la base de ketchup. Une fois cuits, déposez les steacks sur le pain recouvert de ketchup.<br /> <br /> - Dans la même poêle, faites griller le bacon jusqu'à ce qu'il devienne croustillant. Puis ajoutez successivement, sur les steacks, la ciboulette, le fromage à hamburger (cheddar), le bacon et le gruyère râpé. Recouvrez le tout avec l'autre moitié de pain pour former le hamburger.<br /> <br /> - Déposez les 4 hamburgers sur la plaque du four recouverte d'aluminium et mettez au four 10 minutes environ. Pendant ce temps, lavez et coupez les tomates en rondelles. Epluchez et coupez l'oignon en fines rondelles.<br /> <br /> - Répartissez les hamburgers dans 4 assiettes, ajoutez l'oignon, les tomates et la laitue sur le bord de chaque assiette. Servez illico presto.
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